jeudi 2 juillet 2009

gratuit

Économie
Article connexe : Gratuité (économie).
Le mot gratuit est le plus souvent employé en tant qu'adjectif pour qualifier un produit ou un service qui peut être obtenu sans donner d'argent en contrepartie.
Par substantivation, on appelle un gratuit un journal gratuit, diffusé dans le cadre de la presse gratuite.
Sans motivation
En tant qu'adjectif, gratuit peut également qualifier ce qui n'a pas de motivation rationnelle. Ainsi dans l'expression « un acte gratuit », la connotation est souvent péjorative et signifie que cela n'apporte de bénéfice à personne. Le vandalisme est un acte gratuit. Un crime gratuit n'a pas de mobile. Une hypothèse gratuite n'est pas fondée.

Anglicisme (logiciel)
Un logiciel licence libre (de licence garantissant des libertés) est à distinguer de celui de gratuiciel (de licence non-payante).

La confusion peut venir de ce que en anglais free dispose de deux sens distincts : free as a free beer (gratuit comme une bière) et le free as freedom of speech (libre comme liberté d'expression). Pour lever l'ambiguïté, freeware désigne un gratuiciel, là où un free software désigne un logiciel libre.


Théologie
En théologie, la gratuité désigne le caractère libre et entier du don de la grâce et du salut offert par Dieu.


Courant de pensée
La gratuité peut être vue comme un état d’esprit.

Ce mouvement résulte en majeure partie d’une opposition au matérialisme et à la recherche de profit immédiat. Cette conception du Gratuit est relativement complexe, noble et subtile. En effet, selon cette conception, un acte gratuit doit être de bon goût (subjectif), réfléchi mais ne pas avoir de but précis, ne pas déranger les autres, être non violent et de préférence inédit. Ainsi la Gratuité permet d'assouvir les pulsions créatrices de chacun sans aucunes compétences artistiques particulières.

Le but de l'acte gratuit est de faire rire, surprendre (et non choquer) ou encore éveiller la curiosité chez les autres en agissant d’une façon qui semble totalement dépourvue de sens et absurde.

Cela a pour effet d’ensoleiller la journée des témoins de leur « happening », de les faire réfléchir sur l’idée du don et de montrer qu’il existe encore des choses gratuites, inédites et insolites à notre époque.

Cependant, il semble nécessaire de faire la distinction entre performance artistique et acte gratuit. L’acte gratuit s’associe plutôt au happening puisque qu’il ne requiert pas un public artistiquement instruit et n’a de sens que par son exposition devant des témoins non préalablement avertis. La seule différence avec un happening artistique se situe au niveau de la démarche et du but de l’acte : l’artiste y cherche la beauté, la reconnaissance voire l’immortalité tandis que l’individu gratuit cherche à conserver l’anonymat et tire son plaisir du don, car même si il s’est beaucoup investi, il ne demande rien en échange. De plus, l’acte gratuit ne possède aucune règle de mise en application et une quasi-infinité de possibilités.

On peut aussi associer cet état d’esprit à de nombreux évènements sociaux comme politique, lorsque les actes commis ne semblent tirer leurs justifications de rien.

Enfin, il existe même des concours de gratuité, comme pour toute discipline, où lors d’une campagne électorale, le candidat doit faire preuve d’originalité, d’inspiration et de bon goût à travers tous les supports qu’il désire (affiche, happening, concert…), pour convaincre son électorat. L’organisation de tels concours peuvent sembler en contradiction avec les principes fondateurs de la gratuité mais il faut savoir que ces concours ont pour but premier de transformer les institutions dans lesquelles ils ont lieu (lycée, fac, classes préparatoires…) en véritable foire aux talents et de divertir les autres, le fait d’élire une personne étant secondaire.

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